Robert Desnos

Robert Desnos
Robert Desnos en 1924.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Robert Pierre Desnos
Pseudonymes
Valentin Guillois, Pierre de Ruynes, Pierre de RuysnesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Autres informations
Parti politique
Membre de
Réseau AGIR ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Genre artistique
Lieux de détention
Distinction
Archives conservées par
Œuvres principales

Robert Desnos [dɛsˈnoːs][2] est un poète surréaliste et résistant français, né le dans le 11e arrondissement de Paris et mort du typhus le au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie, un mois après sa libération par l'Armée rouge le dernier jour de la guerre.

Autodidacte en rupture avec sa famille et l'école, Robert Desnos est introduit au début des années 1920 dans les milieux littéraires modernistes et rejoint en 1922 le mouvement surréaliste. Il participe de manière éclatante aux expériences d'écriture automatique et publie ses premiers textes sous le nom de plume « Rrose Sélavy », emprunté à un personnage féminin créé par Marcel Duchamp. Rédacteur de La Révolution surréaliste à partir de 1924, il travaille comme journaliste pour plusieurs journaux, réinventant la critique comme un acte littéraire. En 1929, André Breton, qui s'engage dans la voie du communisme, l'exclut du mouvement surréaliste. Grand amateur de musique, Desnos écrit - à l'instar de Max Jacob - des poèmes aux allures de chansons qui renouent avec l'enfance. Le , la diffusion par Radio-Paris de La Complainte de Fantômas, qui annonce un nouvel épisode de la série Fantômas, est un succès radiophonique retentissant.

Devenu rédacteur publicitaire, Desnos se préoccupe de la montée du fascisme en Europe et rejoint dès 1934 le mouvement frontiste. Il adhère à l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires puis, après les élections de , au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. En 1940, la France défaite par l'Allemagne nazie, il est compté parmi les artistes dégénérés honnis de Vichy et survit avec Youki, sa compagne depuis neuf ans, grâce à des complaisances au sein du quotidien collaborationniste Aujourd'hui, qui publie sous pseudonyme ses dessins. De jusqu'à son arrestation, le , il participe au réseau de résistance AGIR. Depuis Compiègne, il est déporté le vers Flöha, via Auschwitz, Buchenwald et Flossenbürg. Épuisé par deux semaines d'une marche de la mort qui l'a amené fin à Theresienstadt, il meurt dans un revier un mois après l'abandon du camp par les agents de la Sipo. Reconnu peu avant sa mort par un étudiant tchèque mobilisé, son corps est rapatrié en octobre et enterré au cimetière du Montparnasse.

Son œuvre comprend un certain nombre de recueils de poèmes publiés entre 1923 et 1943 — par exemple Corps et Biens (1930) ou The Night of loveless nights (1930) — et de textes sur l'art, le cinéma ou la musique, regroupés dans des éditions posthumes.

  1. « https://calames.abes.fr/pub/bljd.aspx#details?id=FileId-273 »
  2. Prononciation en français retranscrite selon la norme API d'après Meyers Grosses Universallexikon.