Royaume vandale

Royaume vandale
(la) Regnum Vandalum

435534

Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de l'Europe et du royaume vandale en 500.
Informations générales
Statut Monarchie absolue
Capitale Hippone (435-439[1])
Carthage (439[2]-534[3])
Langue(s) Latin (par l'élite et le clergé)
Latin vulgaire et Roman africain (par la population locale)
Vandale (par les élites)
Punique (par la population locale)
Berbère (par la population locale et dans les zones rurales)
Grec médiéval (par la population locale)
Religion Arianisme (par les élites), christianisme nicéen puis chalcédonisme
Histoire et événements
mai 429 Franchissement du Détroit de Gibraltar et débarquement en Maurétanie
juin 430-août 431 Prise d'Hippone
435 Traité de fédération signé avec Rome : les Vandales se voient attribuer la Numidie septentrionale
19 octobre 439 Prise de Carthage
455 Traité avec Rome : les Vandales se voient attribuer la Proconsulaire et la Byzacène
455 Sac de Rome
468 Destruction de la flotte byzantine au cap Bon
24 janvier 477 Mort de Genséric
482-484 Persécution des Catholiques
523-524 Arrêt des persécutions contre les catholiques et rapprochement avec Byzance
530 Coup d'État de Gélimer
septembre 533-mars 534 Conquête byzantine
mars 534 Capture de Gélimer ; chute du royaume vandale
Roi
435-477 Genséric
477-484 Hunéric
484-496 Gunthamund
496-523 Thrasamund
523-530 Hildéric
530534 Gélimer

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le Royaume vandale (en latin : Regnum Vandalum) ou royaume des Vandales et des Alains (en latin : Regnum Vandalorum et Alanorum) est un royaume barbare fondé par le roi vandale Genséric en 435, qui règne sur une partie de l'Afrique du Nord-Ouest et la Méditerranée.

En 429, les Vandales, dont le nombre est estimé à 80 000 personnes, passent d’Espagne au Maroc par bateau. Ils progressent vers l'Est, traversant les régions côtières des actuels Maroc, Algérie et Tunisie. En 435, l'Empire romain, qui règne alors sur une partie de l'Afrique du Nord, permet aux Vandales de s'installer dans les provinces de Numidie et de Maurétanie sétifienne, lorsqu'il devient clair que l'armée vandale ne peut être vaincue par les forces militaires romaines. En 439, les Vandales reprennent leur progression vers l'Est et s'emparent de Carthage, la ville la plus importante de l'Afrique romaine. Le royaume naissant conquiert ensuite les îles des Baléares, de la Sardaigne et de la Corse, alors régies par les Romains. Dans les années 460, les Romains lancent deux expéditions militaires navales infructueuses dans le but de renverser les Vandales et de reprendre l'Afrique. La conquête de l'Afrique romaine par les Vandales est un coup dur pour l'Empire romain d'Occident encerclé, l'Afrique étant une source de revenus majeure et un fournisseur de céréales (principalement de blé) pour la ville de Rome.

Bien que restés dans les mémoires principalement pour leurs persécutions envers les chrétiens nicéens en faveur de leur foi chrétienne arienne, les Vandales sont aussi des patrons du savoir. Sous leur règne, les grands projets de construction se poursuivent, les écoles prospèrent et l’Afrique accueille de nombreux écrivains et des scientifiques de la nature parmi les plus novateurs de la fin de l’Empire romain d’Occident[4].

Le royaume vandale chute en 534 lorsqu'il est conquis par le général byzantin Bélisaire lors de la guerre des Vandales, et est incorporé dans l'Empire byzantin.

  1. Miles et Merrills 2007, p. 60.
  2. (en) Greg Woolf, The Cambridge Illustrated History of the Roman World, Cambridge University Press, , 384 p. (ISBN 978-0-521-82775-1, lire en ligne), p. 223
  3. Merrills et Miles 2007, p. 3.
  4. (en) Andrew Merrills et Richard Miles, The Vandals, Blackwell Publishing, , p. 60.