Rudolf Caracciola

Rudolf Caracciola
Photo en portrait de Rudolf Caracciola en tenue de pilote
Rudolf Caracciola en 1938.
Biographie
Nom complet Otto Wilhelm Rudolf Caracciola
Surnom Karratsch, Regenmeister
Date de naissance
Lieu de naissance Remagen, province de Rhénanie, royaume de Prusse, Empire allemand
Date de décès (à 58 ans)
Lieu de décès Cassel, Hesse, République fédérale d'Allemagne
Nationalité

Drapeau de l'Allemagne Allemand

Drapeau de la Suisse Suisse
Carrière
Années d'activité 1922-1939, 1946, 1952
Qualité Pilote automobile
Parcours
AnnéesÉcurie0C.0(V.)
-31 Daimler-Benz AG 10 (3)
Alfa Corse 9 (4)
Scuderia CC 0 (0)
-39, 52 Daimler-Benz AG 53 (17)

Championnat d'Europe des pilotes
Nombre de courses 26
Pole positions 6
Meilleurs tours en course 5
Podiums 18
Victoires 11
Champion d'Europe 1935, 1937, 1938

Championnat d'Europe de la montagne
Nombre de courses 18
Victoires 10
Victoires de catégorie 17
Champion d'Europe voitures de sport : 1930, 1931
voitures de course : 1932

Données clés

Données clés

Temple international de la renommée du sport automobile 1998

Otto Wilhelm Rudolf Caracciola[1], dit Rudolf Caracciola (ʁuːdɔlf kaʁaːtʃiːɔlɑ), né le à Remagen en province de Rhénanie dans le royaume de Prusse, sous l'Empire allemand et mort le à Cassel dans la Hesse, en Allemagne de l'Ouest, est un coureur automobile et moto allemand puis suisse[2]. Il est considéré comme l'un des plus grands pilotes de Grands Prix d'avant-guerre et reconnu pour son perfectionnisme. Son record de victoires au Grand Prix d'Allemagne est toujours inégalé en .

Rudolf Caracciola remporte le Championnat d'Europe des pilotes d'avant-guerre (l'équivalent du Championnat du monde de Formule 1 actuel) à trois reprises et le Championnat d'Europe de la montagne trois fois, dont deux avec Mercedes-Benz (à l'époque des Flèches d'Argent, signant là plusieurs records de vitesse pour l'écurie) et une avec Alfa Corse. Surnommé Karratsch[3] par le public allemand, il est surtout connu sous le surnom de Regenmeister (ou Maître de la pluie) pour ses performances sous la pluie, notamment au Grand Prix d'Allemagne 1926.

Caracciola commence à courir sur moto, puis sur auto alors qu'il travaille en tant qu'apprenti pour les automobiles Fafnir à Aix-la-Chapelle au début des années 1920. Il pilote ensuite pour Mercedes-Benz avec qui il remporte le Championnat d'Europe de la montagne à deux reprises (1930 et 1931) puis signe chez Alfa Romeo qui lui permet de remporter ce même championnat en 1932. L'année suivante, il fonde, avec le Monégasque Louis Chiron, la Scuderia CC (pour Caracciola et Chiron) ; à la suite des séquelles d'un accident aux essais du Grand Prix de Monaco 1933 qui lui occasionne de multiples fractures à la jambe droite, il est obligé de se retirer de toute compétition pendant plus d'un an. De retour à la compétition en 1934 avec l'écurie Mercedes-Benz, récemment reformée, il remporte trois championnats d'Europe des pilotes, en 1935, 1937 et 1938.

Comme de nombreux pilotes allemands des années 1930, Rudolf Caracciola appartient au groupe paramilitaire nazi Nationalsozialistisches Kraftfahrkorps (NSKK) même s'il n'a jamais été membre du parti nazi. Après la Seconde Guerre mondiale, Caracciola reprend la compétition automobile mais un nouvel accident aux 500 miles d'Indianapolis 1946 le plonge plusieurs jours dans le coma. Rappelé par Mercedes-Benz en pour courir le Championnat du monde des voitures de sport sur les 300 SL W194, il est victime d'une triple fracture à la jambe gauche lors d'un accident à Bremgarten en Suisse et arrête sa carrière de pilote.

Après avoir pris sa retraite sportive, Rudolf Caracciola travaille pour Mercedes-Benz en tant que vendeur, avec pour mission de cibler les troupes de l'OTAN stationnées en Europe. Il meurt en 1959 à Cassel en Allemagne de l'Ouest des suites d'une insuffisance hépatocellulaire et est enterré en Suisse où il vivait depuis le début des années 1930.

  1. Bolsinger et Becker 2002, p. 63.
  2. (de) « Die Familie Caracciola : Rennfahrer und Hotelierfamilie in Remagen », sur Remagen, Stadt am Rhein (consulté le ).
  3. Reuss 2008, p. 20.