Le Salon de peinture et de sculpture, appelé de manière générique le Salon, est une manifestation artistique qui a eu lieu à Paris de la fin du XVIIe siècle à 1880. Il exposait les œuvres des artistes agréés originellement par l'Académie royale de peinture et de sculpture créée par Mazarin, puis par l'Académie des beaux-arts.
L'objectif initial du salon est de présenter au public les œuvres des derniers lauréats de l'Académie puis, à partir de 1817, de l'École des beaux-arts.
La première manifestation, installée en 1673 au Palais-Royal, s'appelle « l'Exposition ». À partir de 1692, les travaux des différents artistes agréés sont présentés au Louvre, et l'exposition annuelle organisée par l'Académie à partir de 1737 prend le nom de « Sallon » (sic), car elle a lieu au « sallon carré du Louvre ». Vers 1750, elle prend le nom de « Salon de l'Académie royale de peinture et de sculpture », puis, à la Révolution, l'Académie étant supprimée, elle devient le « Salon de peinture et de sculpture » et se démocratise en s'ouvrant aux artistes de toutes origines sous l'impulsion des peintres Jacques-Louis David et Jean-Bernard Restout. Elle redevient le « Salon de l'académie royale » après 1815, et reprend son nom de « Salon de peinture et de sculpture » sous la Deuxième République, jusqu'en 1880 où elle prend le nom de « Salon des artistes français », au moment où le monopole étatique prend fin.
L'histoire du salon parisien est jalonnée de petits et gros scandales, d'événements, de rencontres, de ruptures, de conformismes, qui marquent les esprits du temps. Elle est le lieu de l'émergence de la critique d'art, d'une littérature, d'échanges, de l'affirmation de personnalités artistiques, et l'objet d'une véritable curiosité, voire d'une forme de rejet. On en conserve la trace grâce à des catalogues et aux chroniques qui permettent d'analyser rétrospectivement l'évolution des formes et du goût, constituant une partie importante de l'histoire de l'art moderne.