Sarah Churchill

Sarah Churchill
Sarah Churchill, duchesse de Marlborough, par Charles Jervas, vers 1714.
Fonction
Gardienne de la bourse privée,
-
Titres de noblesse
Duchesse de Marlborough
Princesse
Comtesse
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Sarah Jennings
Nationalité
Activités
Famille
Père
Mère
Frances Thornhurst (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
John Churchill, 1er duc de Marlborough
Enfants
Harriet Churchill (d)
Henrietta Godolphin
Anne Churchill
John Churchill (en)
Elizabeth Churchill (en)
Mary Churchill (en)
Charles Churchill (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Statut
Titres honorifiques
La très honorable
-
Sa Grâce
-
Son Altesse Sérénissime
signature de Sarah Churchill
Signature

Sarah Churchill, duchesse de Marlborough, née Jenyns[1] mais écrit Jennings dans la plupart des références modernes, née le (calendrier julien) à St Albans et morte le à Londres, est une femme politique. Épouse de John Churchill, premier duc de Marlborough, elle est considérée comme l’une des femmes les plus influentes de l’histoire des îles Britanniques, du fait de sa proximité avec la reine Anne de Grande-Bretagne.

L'amitié entre les deux femmes et l'emprise qu'exerce alors Sarah Churchill sur Anne sont connues de tous et de nombreuses personnalités influentes approchent Sarah pour lui demander d'intercéder en leur faveur auprès de la reine. Lorsqu'Anne monte sur le trône, la connaissance parfaite qu'a Sarah du gouvernement et son intimité avec la nouvelle reine lui permettent de devenir une amie puissante et une ennemie dangereuse, la dernière de la longue lignée des favoris des Stuart.

À une époque où le mariage est souvent une histoire de lignées, de rangs, d'alliances, de domaines et d'argent, et non d'amour, Sarah est extrêmement proche de son mari, John Churchill, 1er duc de Marlborough, avec lequel elle se marie en 1677. Sarah représente Anne auprès de son père, Jacques II d'Angleterre, déchu pendant la Glorieuse Révolution, et défend ses intérêts lors des règnes des successeurs de celui-ci : Guillaume III d'Angleterre et Marie II d'Angleterre. Quand Anne monte sur le trône après la mort de Guillaume III en 1702, le duc de Marlborough, aidé de Sidney Godolphin, 1er comte de Godolphin, prend la tête du gouvernement, en partie grâce à l'amitié de sa femme avec la reine. Quand le duc se trouve hors du royaume durant la guerre de Succession d'Espagne, Sarah le tient informé des intrigues de la cour tandis qu'il lui envoie ses demandes et conseils politiques qu'elle transmet à la reine[2]. Sarah a particulièrement soutenu le parti whig et s'est beaucoup investie dans la construction du palais de Blenheim.

C'est une femme résolue qui aime suivre ses idées. Ses relations avec la reine deviennent tendues chaque fois qu'elle est en désaccord avec sa politique, la cour ou les nominations des hommes d'Église. Lorsqu'elle se brouille avec Anne en 1711, elle est écartée de la cour, tout comme son mari. Elle n'y revient qu'après la mort de la reine, en 1714, sous le règne des Hanovre. Au cours de sa vie, elle se querelle avec d'autres personnages importants, notamment sa fille, la deuxième duchesse de Marlborough, l'architecte du palais de Blenheim John Vanbrugh, le premier ministre Robert Walpole, le roi George II de Grande-Bretagne et sa femme la reine Caroline. L'argent dont elle bénéficie grâce à la confiance de son mari en fait une des femmes les plus riches d'Europe.

  1. (en) « Sarah Jenyns », ThePeerage, (consulté le ).
  2. Murray 1968, vol. 1, p. 12-13.