Seconde guerre du Haut-Karabagh

Seconde guerre du Haut-Karabagh
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Situation finale au .
  • Territoires de l'Arménie
  • Territoires de l'Azerbaïdjan
  • Territoires contrôlés par l'Artsakh
  • Territoires réclamés par l'Artsakh mais sous contrôle de l'Azerbaïdjan
  • Territoires repris militairement par l'Azerbaïdjan
  • Territoires passant sous contrôle de l'Azerbaïdjan selon l’accord
  • Corridor de Latchine, reliant l’Arménie et l’Artsakh, sous contrôle russe
Informations générales
Date
(1 mois et 14 jours)
Lieu Arménie, Haut-Karabagh et Azerbaïdjan
Issue Victoire de l'Azerbaïdjan
Belligérants
Drapeau du Haut-Karabagh Haut-Karabagh
Drapeau de l'Arménie Arménie
Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan
Armée nationale syrienne
Drapeau de la Turquie Turquie
Commandants
Arayik Haroutiounian
Jalal Haroutiounian
Mikaël Arzoumanian (en)[1]
Artur Sarkissian (hy)
Hovhannes Avakian
Drapeau de l'Arménie Nikol Pachinian
Drapeau de l'Arménie Armen Sarkissian
Drapeau de l'Arménie Vahagn Asatryan (en)
Drapeau de l'Arménie Davit Tonoyan
Drapeau de l'Arménie Onik Gasparian (en)
Drapeau de l'Arménie Tiran Khachatrian (en)
Drapeau de l'Azerbaïdjan Ilham Aliyev
Drapeau de l'Azerbaïdjan Zakir Hasanov
Drapeau de l'Azerbaïdjan Karim Valiyev
Drapeau de l'Azerbaïdjan Hikmat Mirzayev
Drapeau de l'Azerbaïdjan Ramiz Tahirov (en)
Drapeau de l'Azerbaïdjan Eltchin Gouliyev
Drapeau de l'Azerbaïdjan Mais Barkhudarov
Drapeau de l'Azerbaïdjan Hikmat Hasanov
Drapeau de l'Azerbaïdjan İlham Mehdiyev
Drapeau de l'Azerbaïdjan Zaur Mammadov
Drapeau de l'Azerbaïdjan Kanan Seidov
Drapeau de l'Azerbaïdjan Namig Islamzadeh
Forces en présence
Drapeau du Haut-Karabagh Drapeau de l'Arménie
Inconnues
Drapeau de l'Azerbaïdjan
34.200+ hommes[2],[3]

2 580 hommes[4]
Pertes
Drapeau du Haut-Karabagh Drapeau de l'Arménie
3 825 morts[11]
150 à 270 prisonniers[12]
Drapeau de l'Azerbaïdjan
2 908 morts[13]


541 morts au moins[14]
Forces non-belligérantes:

Drapeau de la Russie 2 morts[5]


Civils :

Drapeau de l'Arménie 1 mort au moins[6]
Drapeau du Haut-Karabagh 50 morts au moins[7], 75 000 déplacés[8]
Drapeau de l'Azerbaïdjan 93 morts, 407 blessés au moins[9],[10]

Conflit frontalier au Haut-Karabagh

Batailles

Conflit du Haut-Karabagh :

Coordonnées 39° 50′ 16″ nord, 46° 46′ 24″ est

La seconde guerre du Haut-Karabagh, aussi appelée guerre du Haut-Karabagh de 2020, ou guerre des 44 jours ou encore opération Poing d'acier par le gouvernement azerbaïdjanais[15] est un conflit post-soviétique opposant la république autoproclamée du Haut-Karabagh — aussi appelée Artsakh —, soutenue par l'Arménie, à l'Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie, pour le contrôle du Haut-Karabagh, un État majoritairement peuplé d'Arméniens mais non reconnu par la communauté internationale depuis sa déclaration d'indépendance de l'Azerbaïdjan en 1991[16].

Après plusieurs mois de montée des tensions ponctuées d'escarmouches le long de la frontière, l'Azerbaïdjan déclenche le plusieurs assauts terrestres d'envergure contre le Haut-Karabagh[17],[18],[19], provoquant la mobilisation générale et l'instauration de la loi martiale dans ces pays.

Après treize jours de combat, le , une médiation russe permet aux deux parties de s'entendre sur un cessez-le-feu et une reprise des négociations. Les hostilités reprennent cependant peu après. Le , grâce à une médiation du groupe de Minsk, un second essai pour une mise en place d'un cessez-le-feu est lancé, sans succès. Un troisième cessez-le-feu, humanitaire, négocié par les États-Unis et débutant le , échoue également.

Le , après la prise de Chouchi, capitale historique du Haut-Karabagh, par l'armée azerbaïdjanaise, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian accepte de signer un accord de fin des hostilités sous l'égide de la Russie qui entre en vigueur le . Celui-ci est qualifié de « capitulation » par le président azerbaïdjanais Ilham Aliev[20].

Carte de la république du Haut-Karabakh (NKR) et des territoires adjacents avant le conflit. La zone, entourée de frontières rouges, correspond au territoire contrôlé de facto par le NKR de 1994 à 2020. Les zones en jaune correspondent à la région autonome du Haut-Karabakh (NKAO) de l'ère soviétique, tandis que les zones hachurées en jaune sont contrôlées par l'Azerbaïdjan mais revendiquées par la NKR. Les zones hachurées en vert correspondent aux territoires situés en dehors de l'ancienne NKAO et qui étaient de facto détenus par le NKR après la fin de la guerre au Haut-Karabakh en 1994.

Selon l'accord, l'Azerbaïdjan garde les territoires conquis au Haut-Karabagh, et à terme récupère le contrôle de la totalité des sept districts azerbaïdjanais entourant le Haut-Karabagh et d'où les forces arméniennes doivent se retirer. Les Arméniens gardent un droit de passage au niveau du corridor de Latchine qui est sous le contrôle des forces de paix russes. L'accord prévoit également le rétablissement des voies de communication terrestres entre l'Azerbaïdjan et son exclave du Nakhitchevan, à travers le territoire arménien. L'accord prévoit également le déploiement de forces de paix russes dans la région pour cinq ans renouvelables et la création d'un centre d'observation russo-turc afin de contrôler le respect du cessez-le-feu[21]. La question du statut politique du Haut-Karabagh, qui a perdu un tiers de son territoire[22], demeure irrésolue à l'issue du conflit et aucune proposition n'est faite à cet égard.

La signature de cet accord entraîne plusieurs manifestations en Arménie, réclamant la démission du Premier ministre Nikol Pachinian. À la suite d'une crise politique ayant duré plusieurs mois, celui-ci reste en poste après sa victoire aux élections législatives anticipées de 2021.

  1. (en) « Artsakh’s new defense chief assumes command », sur armenews.com, (consulté le ).
  2. (az) « Üç minə yaxın qazi təklif olunan işdən imtina edib », Report İnformasiya Agentliyi,‎ (lire en ligne, consulté le )
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  5. AFP, « Un hélicoptère militaire russe abattu en Arménie, deux morts » (consulté le ).
  6. AFP, « L'Arménie accuse l'Azerbaïdjan d'avoir bombardé son territoire », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
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  8. « Guerre Arménie-Azerbaïdjan : HI évalue les besoins des déplacés », sur Guerre Arménie-Azerbaïdjan : HI évalue les besoins des déplacés (consulté le ).
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  14. https://www.syriahr.com/en/194516/
  15. (en) « Turkish parliament's chairman congratulates Azerbaijani people on Victory Day », sur menafn.com, (consulté le ).
  16. L’Arménie oubliée, 44 jours de guerres tragiques.
  17. (en) Anita Khachaturova, « Le Haut-Karabakh aux prises avec les séquelles de la guerre : la vie sur fond de nouveau statu quo », sur The Conversation (consulté le ).
  18. « Le Haut-Karabagh : une ligne de feu pour l’Arménie et l’Azerbaïdjan, une ligne de front diplomatique pour la Russie et la Turquie (2/2). De la Guerre du Haut-Karabagh aux affrontements de septembre 2020, une animosité arméno-azérie toujours aussi forte », sur lesclesdumoyenorient.com (consulté le ).
  19. Pierre-Emmanuel Thomann, « Bilan géopolitique du conflit au Haut-Karabagh : le grand jeu des puissances », sur issep.fr (consulté le ).
  20. « Haut-Karabakh : l'Arménie et l'Azerbaïdjan signent un accord de fin des hostilités », sur RTL.fr (consulté le ).
  21. (en) « The 2020 Artsakh War: What the World Lacks Now Is Leadership », sur evnreport.com (consulté le ).
  22. « Haut-Karabagh : dix enseignements d'un conflit qui nous concerne », sur senat.fr (consulté le ).