Shunga (gravure)

Shunga de Hokusai.
Suzuki Harunobu, détail d'un Shunga. Vers 1750. Londres, Victoria & Albert Museum.

Les shunga (春画?) sont des gravures japonaises érotiques, de style ukiyo-e.

« Shunga » signifie littéralement « image de printemps »[1], un euphémisme pour faire référence à l'acte sexuel. Le mot shunga serait dérivé de l'expression chinoise chungonghua, en japonais shungūga (春宮画?), signifiant « image du palais du printemps », en évocation de la vie joyeuse menée au palais du prince héritier (Kōtaishi)[2]. L'âge d'or des shunga se situe pendant l'époque d'Edo (1600 à 1868).

  1. Edmond de Goncourt, qui publia une monographie sur Utamaro (Outamaro, le peintre des maisons vertes, 1891, p. 134), fut le premier en France à parler de « peintures de printemps », cf. Christophe Marquet, « Gravures et livres illustrés érotiques japonais de l'Enfer du département des Estampes et de la Photographie », in L'Enfer de la Bibliothèque : Éros au secret, catalogue d'exposition dir. par Marie-Françoise Quignard et Raymond-Josué Seckel, Paris, BnF, 2007, p. 280.
  2. Gisèle Lambert et Jocelyn Bouquillard, Estampes japonaises, Images d'un monde éphémère, BnF, 2008, p. 183.