Le spiritualisme moderne anglo-saxon est un mouvement religieux monothéiste. Fondé sur la croyance en Dieu, il se distingue par la croyance en une communication possible avec les défunts. Ceux-ci pouvant être contactés par de simples individus ou par des médiums entraînés, dans le but de recueillir des informations sur la vie après la mort.
Le spiritualisme moderne anglo-saxon s’est d’abord développé aux États-Unis au XIXe siècle à la suite des témoignages des sœurs Fox. Il atteint son pic de popularité entre 1840 et 1920, essentiellement dans les pays de langue anglaise[1],[2].
En 1897, les États-Unis et l’Europe comptaient plus de huit millions d’adeptes[3], majoritairement issus des classes sociales moyennes et aisées.
Cette religion s’est développée pendant un demi-siècle, sans credo officiel et sans aucune organisation structurée. Elle acquit une existence grâce à des publications, à des tournées de démonstration, à des séminaires, et à l’activité de médiums itinérants. Beaucoup d’éminents spiritualistes étaient des femmes. La plupart des sympathisants défendirent des causes telles que l’abolition de l’esclavage et le suffrage des femmes. Ce mouvement favorisa la naissance du spiritisme en France, en 1857. Vers la fin des années 1880, la crédibilité de cette religion informelle fut fragilisée par des accusations de fraudes à l’encontre des médiums. Dans le même temps, des institutions spiritualistes officielles et organisées apparurent. De nos jours, des Églises spiritualistes sont durablement implantées sous diverses dénominations, aux États-Unis et au Royaume-Uni.