Strasbourg (navire de ligne)

Strasbourg
illustration de Strasbourg (navire de ligne)
L'avant du Strasbourg avec ses 2 tourelles quadruples de 330 mm et la tour qui supporte les projecteurs et les télépointeurs d'artillerie. Cette superstructure en forme de tour a été installée, pour la première fois, sur le croiseur lourd Algérie, construit au début des années 1930.

Type Navire de ligne
Classe Dunkerque
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Ateliers et Chantiers de la Loire à Penhoët
Quille posée
Lancement
Armé
Statut Sabordé le , renfloué en 1945, démoli en
Équipage
Équipage Paix : 1 500 hommes
Guerre : 2 000 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 214 mètres
Maître-bau 31 m
Tirant d'eau 8,65 m
Déplacement 26 500 tonnes (Washington)[1]
31 570 tonnes (à pleine charge)
Propulsion 6 chaudières Indret, 4 turbines Parsons, 4 hélices quadripales
Puissance 107 500 ch (131 960 ch à feux poussés)
Vitesse 29,5 nœuds (30,90 nœuds max)
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture :283 mm, pont :115 mm à 125 mm, tourelles : 360 mm
Armement 2 tourelles quadruples de 330 mm
3 tourelles quadruples de 130 mm AA
2 tourelles doubles de 130 mm AA
4 affûts doubles de 37 mm AA
9 affûts quadruples de mitrailleuses AA Hotchkiss de 13,2 mm
Électronique Moyens de Détection Electromagnétique
Rayon d'action 7 500 nautiques
Aéronefs 1 catapulte, 1 grue, 3 ou 4 hydravions
Pavillon France

Comme son aîné de la classe Dunkerque, le Dunkerque, le Strasbourg était un navire de ligne dont le déplacement "Washington" 26 500 tonnes et le calibre de l'artillerie principale de 330 mm étaient nettement inférieurs aux limites fixées par le traité de Washington de 1922 à 35 000 tonnes et 406 mm. Sa vitesse maximale de plus de 29,5 nœuds, était en revanche très supérieure à celle des cuirassés les plus puissants construits après 1920. Commandé en 1934, lancé en 1936, entré en service en 1939, il avait été conçu pour surclasser les « cuirassés de poche » allemands de la classe Deutschland, au moment où les négociations préparatoires au second traité naval de Londres semblaient devoir conduire à une limitation du déplacement des cuirassés et de leur artillerie principale nettement plus draconiennes que celles fixées par le traité de Washington de 1922. Avec la reprise de la course aux armements navals, en 1936-1937, ce fut le dernier navire de ligne de la Marine française de moins de 35 000 tonnes. Il fut suivi des cuirassés Richelieu (1940) et Jean Bart (mis à flot en , mais entré en service en 1955 seulement).

À l'automne 1939, il n'eut pas l'occasion d'intercepter les « cuirassés de poche » allemands, alors qu'il avait été conçu pour les affronter. À Mers el-Kebir, le , il échappa à des cuirassés britanniques auxquels on n'avait jamais pensé qu'il devrait se confronter. Lorsque les Allemands, après l'occupation de la zone libre, qui suivit les débarquements alliés en Afrique du Nord, tentèrent de saisir les navires français restés sous le contrôle des autorités de Vichy, il fut sabordé à Toulon, le . Il finit bombardé, et son épave coulée par des bombardements alliés, en août 1944.