Sur le processus de civilisation : recherches sociogénétique et psychogénétique, est un ouvrage du sociologue allemand Norbert Elias. Le livre a été écrit en Angleterre, où il s'est exilé en 1935, avec le soutien d'un comité d'assistance aux réfugiés juifs, et paraît à Bâle en 1939. L’œuvre passe alors relativement inaperçue du fait des origines juives de son auteur et du début de la Seconde Guerre mondiale[1]. L'ouvrage (en allemand Über den Prozeß der Zivilisation : soziogenetische und psychogenetische Untersuchungen) sort de l'oubli grâce à la réédition allemande de 1969 — l'édition poche de 1976 est un succès en librairie.
Les deux parties de l'ouvrage ont été publiées séparément en français :
Les pages 1 à 122 du second tome, à savoir, dans le chapitre 3 consacré à « La sociogenèse de la civilisation occidentale », la première partie sur « Les mécanismes de la féodalisation », sont restées inédites en français jusqu'à leur traduction et publication aux éditions de l'EHESS en février 2021[2]. La première partie de son ouvrage La Société des individus était initialement destinée à constituer la conclusion de Sur le processus de civilisation[3].
La traduction anglaise (The Civilizing process (en)) paraît en 1978 et en 1982.
En 1998, l'Association internationale de sociologie a classé cet ouvrage 7e sur la liste des livres de sociologie les plus importants du XXe siècle[4].