Une surcote marine est un dépassement « anormal » du niveau de la mer en marée haute ou de son recul en marée basse. Ce dépassement est induit par des conditions météorologiques inhabituelles combinant leurs effets à ceux des marées induites par la lune et le soleil[1]. Les surcotes peuvent être responsables d'inondations et de submersions importantes en zone portuaire, de polder, ou en amont d'une écluse littorale qui aurait été débordée par la mer, ou – en période de crue – qui n'aurait pas pu s'ouvrir à temps pour vider son eau[1].
Inversement, si la mer n'atteint pas le niveau des hautes-eaux prévues par l'annuaire des marées, ou qu'elle se retire moins loin qu'elle ne l'aurait fait par une météo normale, on parle alors de « décote »[1].
L'importance des surcotes et décotes dépend du lieu considéré (topographie des fonds marins, courants, exposition aux vagues et à la houle, etc.) et des conditions météorologiques. En un lieu donné, les surcotes peuvent être décrites à partir de la comparaison entre les niveaux observés de la mer et les niveaux prédits (marée). On caractérise statistiquement les surcotes par leur amplitude pour des périodes de retour donné (exemple : surcote de 1,50 m tous les 50 ans, 1,70 m tous les 100 ans…).
La surcote, considérée comme l'un des risques naturels propres au littoral, est prévisible dans l'espace et le temps si on connait les conditions météorologiques et les phases de la marée[2],[3]. Par contre, certains facteurs soudains comme les tsunamis peuvent engendrer des surcotes inopinées et brutales.
Les dégâts de la tempête Xynthia ont par exemple été liés à une surcote inhabituelle[4] (et à l'urbanisation de zones à risques).