Tamerlan

Tamerlan
Illustration.
Reconstruction du visage de Tamerlan à partir de son crâne, par Mikhaïl Mikhaïlovitch Guerassimov.
Titre
Beg, khan et émir

(35 ans)
Prédécesseur Amir Husayn
Successeur Khalil Sultan
Biographie
Dynastie Timourides
Date de naissance
Lieu de naissance Kech (Khanat de Transoxiane)
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Otrar (Empire timouride)
Père Taragaï
Mère Tekina Mohbegim
Conjoint Bibi Khanoum
Plus d'une vingtaine d'autres femmes
Enfants Djahangir
Omar Cheikh
Miran Shah ()
Shah Rukh ()
Trois autres fils et neuf filles
Religion Islam
Tamerlan
Allégeance Empire timouride
Faits d'armes Invasion de l'Asie centrale
Bataille de Belh (en)
Bataille de Tashkent (en)
Siège de Balkh (en)

Invasion de la Perse
Siège d'Ispahan

Guerre contre Tokhtamysh
Bataille de la rivière Kondurcha (en)
Bataille de la rivière Terek (en)

Invasion de la Géorgie
Siège de Tbilisi (en)
Siège d'Alinja (en)
Siège de Birtvisi (en)

Invasion du nord du Caucase
Bataille d'Ushkudzhe (en)

Invasion de l'Inde
Siège de Multan (en)
Sac de Delhi (en)

Invasion du Levant
Sac d'Alep
Siège de Damas (en)

Invasion de l'Anatolie
Siège d'Ankara (en)
Bataille d'Ankara
Siège de Smyrna (en)

Timour, plus connu sous le nom de Tamerlan (du persan تيمور لنگ, Timur(-i) Lang, qui signifie littéralement « Timour le Boiteux »), né dans les années 1320, ou le [1] à Kech, près de Chakhrisabz, dans l'actuel Ouzbékistan, et mort le à Otrar dans l'actuel Kazakhstan, est un dirigeant et conquérant turco-mongol du XIVe siècle, devenant le premier dirigeant de la dynastie des Timourides.

Issu de la dynastie mongolo-turcique des Barlas, lointainement apparentée aux Bordjiguines de Gengis Khan, Tamerlan prend le contrôle du Khanat de Djaghataï vers 1370[2]. Il mène des campagnes militaires à travers l'Asie occidentale, méridionale et centrale, le Caucase et le sud de la Russie, battant au passage la Horde d'Or, les Mamelouks d'Égypte et de Syrie, l'Empire ottoman émergeant, ainsi que le Sultanat de Delhi en Inde, et tente même de restaurer la dynastie Yuan en Chine. Se désignant lui-même comme « l'Épée de l'Islam », il émerge en tant que dirigeant le plus puissant du monde musulman. À partir de ces conquêtes, il fonde l'Empire timouride, qui se fragmente peu après sa mort.

Commandant militaire invaincu, il est largement considéré comme l'un des plus grands chefs militaires et tacticiens de l'histoire, ainsi que comme l'un des plus brutaux et des plus meurtriers. Les historiens parlent souvent de « catastrophe timouride » tant ses destructions et ses massacres successifs sont spectaculaires ; les estimations sur le nombre de victimes de ses campagnes militaires vont de un million[3] à 17 millions de personnes (soit environ 5% de la population mondiale de l'époque)[4]. Lors de ses conquêtes, il n'hésite pas à massacrer la totalité de la population des villes qui lui résistent. Certaines de ses actions ont pu être qualifiées de « génocidaires » par des auteurs modernes[5].

  1. Grousset 1965, p. 486.
  2. Simon Berger, « "Une armée en guise de peuple" : la structure militaire de l'organisation politique et sociale des nomades eurasiatiques à travers l'exemple mongol médiéval », Paris, EHESS,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Jean-Paul Roux, Tamerlan, Fayard, , 386 p., « En s'en tenant aux estimations les plus basses, les guerres timourides auraient fait plus d'un million de victimes. ».
  4. (en) « The Rehabilitation Of Tamerlane », Chicago Tribune,‎ (lire en ligne)

    « Des savants indépendants pointent […] un nombre de morts allant jusqu'à 17 millions. »

  5. (en) Clive Foss, « Genocide in History », dans Joyce Freedman-Apsel et Helen Fein, Teaching About Genocide: A Guidebook for College and University Teachers: Critical Essays, Syllabi, and Assignments, Ottawa, Human Rights Internet, (ISBN 189584200X, lire en ligne), p. 27 (consulté le )