« Tantrisme », terme inventé au XIXe siècle en Occident et dérivé du mot tantra[1] (sanskrit IAST ; devanāgarī : तन्त्र ; « règle, traité »)[2], désigne un ensemble de textes, de doctrines, de rituels et de méthodes initiatiques qui ont pénétré de façon diffuse la plupart des branches de l'hindouisme[3] (ainsi que dans le jaïnisme[4]). Sa définition exacte et son origine historique restent un sujet de discussion parmi les spécialistes[5]. Il s'exprime à travers des pratiques yogiques et des rites, se fondant sur des textes ou tantras révélés, selon la légende, par Shiva lui-même[6] spécialement pour l'homme déchu du dernier âge (kali yuga), selon la cosmologie de l'hindouisme.
À partir du VIe siècle, on rencontre des cultes tantriques dans les écoles shivaïtes ou shaktistes, dans le bouddhisme mahāyāna (pratiqué principalement en Chine, en Corée, au Japon et au Viêt Nam) et dans le bouddhisme vajrayāna (bouddhisme adamantin ou bouddhisme de diamant, aussi nommé bouddhisme tantrique) pratiqué principalement au Tibet, en Mongolie et au Japon[7].
La littérature tantrique se compose de textes qui ont des noms divers comme les tantras, les saṃhitā, les āgamas et même certains sūtras[1].