La terre crue désigne un mélange ou un matériau fini composés de terre non cuite, et non adjuvantée de liants hydrauliques tels que le ciment ou la chaux. Le mélange peut être éventuellement adjuvanté de composants naturels et réversibles[1].
En construction, les termes consacrés sont multiples, mais ils désignent tous un matériau de base constitué par une pâte ou une boue contenant plus ou moins d'argile ou de limon — ce que les anciens appelaient terre franche — éventuellement dégraissée au sable et fibrée de foin, de paille ou d'autres fibres végétales, additionnée de différents matériaux qui vont modifier ses propriétés (chaux, urine de bestiaux, etc.). Ce matériau est utilisé comme mortier (mortier de terre) ou est appliqué comme enduit, utilisé en remplissage d'une ossature (torchis, hourdage, bousillage, etc.) ; il est parfois empilé (bauge, gazon), coffré (pisé, bauge coffrée, torchis coffré), découpé ou modelé sous forme de briques crues (adobe, banco, brique de terre compressée , etc.) ou simplement foulé au sol (terre battue).
La terre crue a sur la terre cuite l'avantage d'être moins dispendieuse en énergie, moins polluante. Ayant tendance à se diluer dans l'eau, elle doit toutefois être protégée des sources d'humidité. La terre crue est appréciée pour ses propriétés de régulation de température et d'humidité.