Statut | Territoire indépendant sous responsabilité du Conseil de sécurité des Nations unies, administré par les États-Unis, le Royaume-Uni et la RFP de Yougoslavie |
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Capitale | Trieste |
Langue(s) | Italien, croate, slovène |
Religion | Catholicisme |
Monnaie | Lire de Trieste |
Population | 330 000 hab. (est. 1947) |
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Superficie | 738 km2 (1947) |
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Création | |
Partition | |
Traité d'Osimo |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Le territoire libre de Trieste (en italien : Territorio libero di Trieste ; en slovène : Svobodno tržaško ozemlje ; en croate : Slobodna teritorija Trsta) était un État neutre créé en Vénétie julienne à l'issue de la Seconde Guerre mondiale par la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies du et officialisé en 1947 par le traité de Paris. Ce traité incombait diverses responsabilités au conseil de sécurité de l'ONU envers le territoire libre de Trieste.
Formé de la ville de Trieste, d'une partie de l'Istrie occidentale et d'une bande côtière qui le reliait à l'Italie, il avait une superficie de 738 km2 et environ 330 000 habitants. Placé sous contrôle de l'Organisation des Nations unies (ONU), le territoire s'étendait à cheval sur les deux zones d'occupation A (anglo-américaine) et B (yougoslave) de la Vénétie julienne.
La partie du territoire libre situé en zone A comptait 311 000 habitants en grande majorité triestins, et comprenant la ville de Trieste ; l'autre partie, située en zone B (yougoslave) comptait 54 000 habitants en majorité istriens, et comprenant la ville de Koper/Capodistria. La plus grande partie de la population de la zone B du territoire (40 000 Italiens, mais aussi des Croates et Slovènes) abandonne cette région entre 1947 et 1956, poussée par la « terreur rouge », notamment les massacres des foibe.
Par le protocole d'accord du , signé à Londres, le territoire est partagé : la majeure partie de la zone A (au nord) passe sous administration civile italienne (ce qui implique la responsabilité envers le gouvernement italien), tandis que la zone B (au sud) et une partie de la zone A vont à la république fédérative populaire de Yougoslavie et seront, au sein de celle-ci, partagées entre la Croatie et la Slovénie. Ce n'est qu'avec l'entrée en vigueur officielle le du traité d'Osimo signé le par l'Italie et la Yougoslavie, que cette dernière reconnaît l'appartenance de Trieste et de son territoire à l'Italie, qui, de son côté, renonce à revendiquer les territoires devenus yougoslaves en 1954.