Le transport ferroviaire en Afrique est relativement peu développé avec une longueur de lignes en exploitation de 50 000 km à la fin de 2014[1], soit 5 % du total mondial alors que le continent représente environ 15 % de la population et 22 % de la superficie mondiale. D'environ un total de 100 000 km de rail au début du XXe siècle, le continent africain a vu son réseau fortement s'auto-annihiler notamment à cause des problèmes de sécurité ; en 2011 la partie fonctionnelle du réseau africain atteignait 70 000 km[1]. Le réseau ferroviaire africain, souvent à voie unique, construit à des écartements différents, est en outre très peu interconnecté, consistant souvent en lignes isolées en impasse, à l'exception de l'Afrique australe qui représente à elle seule 36 % des lignes exploitées, et de l'Afrique du Nord, relativement bien équipée.
Concernant le trafic passagers, en Afrique, tout comme sur le continent américain, les développements routiers et notamment l'apparition des autoroutes ont poussé les voyageurs à déserter le train pour le bus. C'est le cas en Afrique du Sud où la plupart des lignes rail longues distances ont été supprimées. Cela, ainsi que les différents conflits, ont fermé la majeure partie des grands réseaux ferrés africains au trafic passagers, c'est le cas au Soudan, en RDC, au Nigéria et dans bien d'autres pays où une infime partie des réseaux est encore exploitée pour le trafic voyageurs. En Afrique du Nord une grande partie des réseaux ferroviaires nationaux est à écartement standard UIC, les efforts des différents opérateurs ferroviaires nord-africains ont permis de pérenniser le trafic voyageurs avec plus ou moins de succès sur une bonne partie de leurs réseaux.