Le triforium (terme issu du vieux français « trifoire » venu lui-même du latin transforare, « percer à jour ») est un passage étroit aménagé dans l'épaisseur des murs[1] au niveau des combles sur les bas-côtés de la nef d’une grande église. Utilisé essentiellement en architecture médiévale (à partir du XIe siècle), le triforium est un composant essentiel de l'élévation interne dans l'architecture gothique.
Situé au-dessus des grandes arcades ou des tribunes, ce passage qui horizontalise l'élévation interne ouvre sur l'intérieur de l'édifice (nef, transept ou abside) par une série régulière de petites arcades qui occupent toute la largeur de la travée (triforium continu) ou seulement une partie. Par son étroitesse et sa construction, le triforium, qui n'a pas de vocation liturgique, se distingue fondamentalement de la tribune, qui est une galerie supérieure[2].
Un « faux triforium » est une arcature à jour ouvrant sur un comble sans qu'il y ait passage ou une arcature aveugle plaquée contre le mur au-dessus des grandes arcades, simulant un triforium.