Le Tristan en prose est une longue[1] relation en prose française (contenant néanmoins des passages lyriques) de l’histoire de Tristan et Iseult, et le premier roman de Tristan qui le relie au cycle arthurien.
On y retrouve, particulièrement vers la fin, l’influence du cycle de la Vulgate et il a à son tour été intégré dans le cycle Post-Vulgate. C’est une des sources de Le Morte d'Arthur de Thomas Malory. Palamède, Dinadan et Lamorak, qui y font leur apparition, seront repris dans d'autres fictions.
Selon le prologue, la première partie (avant la quête du Graal), dont la date de rédaction est estimée entre 1230 et 1235, est attribué à Luce de Gat, inconnu en dehors de cette mention. Cette partie semble avoir été remaniée et développée après 1240. Un second auteur se présente dans l’épilogue comme Helie de Boron, neveu de Robert de Boron ; il déclare avoir pris la suite de Luce, et avoir travaillé comme lui d’après un original en latin. Cette affirmation et l’identité des auteurs ont été mises en doute par des spécialistes[2],[3].