Trois Refuges

Les Trois Refuges (sanskrit : त्रिशरणा, IAST : triśaraṇā (« trois refuges ou abris, protections ou points d'appui») ; Pali : saranam gacchami) sont la prise successive de refuge dans chacun des Trois joyaux qui sont au cœur de la pratique bouddhiste, à savoir le Bouddha (l'éveillé), le Dharma (enseignement du bouddha) et le Sangha (communauté bouddhiste), en lesquels les bouddhistes cherchent refuge pour échapper aux souffrances du samsâra.

C'est par la « prise des trois refuges » que l'on devient bouddhiste, au cours d'une cérémonie durant laquelle le postulant récite une formule dans laquelle il affirme chercher protection et refuge dans chacun des trois joyaux. Cette prise de refuge est donc une des pratiques rituelles fondamentales du bouddhisme. En « prenant refuge » dans les Trois joyaux, on accepte leur valeur et les règles de vie qui s'ensuivent, et on adhère ainsi à la communauté et à l'enseignement bouddhiques. Cela se fait en général au cours d'une cérémonie conduite par le maître ou l'abbé d'un monastère; durant celle-ci, les pratiquants récitent trois fois la formule de prise de refuge, et cela afin de gagner l'éveil qui libère définitivement de la souffrance. Par ailleurs, la prise de refuge est régulièrement renouvelée à différentes occasions de la vie monastique, ainsi qu'au cours de nombreuses cérémonies publiques.

Sous la forme de la prise de refuge, on a ainsi une des pratiques rituelles fondamentales du bouddhisme. Elle est nécessaire pour devenir bouddhiste laïc (upāsaka). Ce rite est répété lors de l'entrée dans la vie monastique.

Les premiers à avoir pris refuge (dans le Bouddha et le Dharma — la Sangha n'existant pas encore) furent les marchands Trapusa et Bahalika[1].

  1. (en) Robert E. Buswell Jr. et Donald S. Lopez Jr., The Princeton Dictionary of Buddhism, Princeton, Princeton University Press, , xxxii + 1265 (ISBN 978-0-691-15786-3), p. 110; 921