Tunnel sous la Manche

Tunnel sous la Manche
Image illustrative de l’article Tunnel sous la Manche
Carte montrant l'emplacement du tunnel.

Type Tunnel ferroviaire
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Itinéraire Coquelles - Folkestone
Traversée Pas de Calais
Coordonnées 50° 55′ 22″ nord, 1° 46′ 48″ est
Exploitation
Exploitant Getlink
Eurostar
DB Schenker Rail (UK)
Mode de transport Train
Trafic Passager et marchandise
Caractéristiques techniques
Diamètre 7,6m (ferroviaire)
4,8m (service)
Longueur du tunnel 50,5 km[1]
Nombre de tubes 3 (2 ferroviaires et 1 de service)
Nombre de voies par tube 1
Construction
Début des travaux [2]
Fin des travaux
Ouverture à la circulation [2]
Géolocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Tunnel sous la Manche
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Tunnel sous la Manche
Géolocalisation sur la carte : Royaume-Uni
(Voir situation sur carte : Royaume-Uni)
Tunnel sous la Manche

Le tunnel sous la Manche (en anglais, The Channel Tunnel ou Chunnel[note 1]) est un tunnel ferroviaire majoritairement sous-marin reliant Folkestone, dans le sud-est du Royaume-Uni (Kent, Angleterre), et Peuplingues[3], près du terminal de Coquelles, dans le nord de la France (Pas-de-Calais, Hauts-de-France), et donc le réseau ferroviaire britannique aux réseaux français et européen. Composé de deux tubes latéraux parcourus par des trains et d'un tube central de service plus petit, il est long de 50,5 kilomètres[4] dont 38 percés sous la mer[5]. Il est exploité par la société franco-britannique Eurotunnel, filiale de Getlink[6].

C'est actuellement le tunnel ayant la section sous-marine la plus longue du monde. Il est légèrement moins long que le tunnel du Seikan entre les îles de Honshū et Hokkaidō au Japon, mais il comporte un tronçon plus long de 15 km que le tronçon sous-marin du tunnel du Seikan mesurant 23,3 km. En 1997, l'American Society of Civil Engineers (Association américaine des ingénieurs en génie civil) le désigne comme l'une des Sept Merveilles du monde moderne, et, en 2013, la Fédération internationale des ingénieurs-conseils le désigne comme « projet majeur de Génie civil des 100 dernières années »[5].

Sa construction a été réalisée par TransManche Link (TML), consortium de dix entreprises de travaux publics (cinq britanniques et cinq françaises). Il est inauguré le et ouvert au service commercial depuis le [2].

Exploitant du Tunnel sous la Manche
Logo d'Eurotunnel.

Le service navette d'Eurotunnel permet la traversée des véhicules routiers[note 2] et de leurs passagers sur des trains adaptés en environ 35 minutes[7]. La traversée des voyageurs sans véhicule est assurée par des trains Eurostar, de type TGV et conçus spécialement pour cette ligne[note 3]. À l'origine du projet du tunnel, la circulation de trains de nuit était également prévue. Des voitures-lits (voitures « Nightstar ») ont été conçues et construites pour ce service, mais elles n'ont jamais été utilisées pour cela (elles ont été revendues à l'opérateur canadien Via Rail Canada[8]).

Le tunnel à ses deux extrémités est relié :

  • au réseau autoroutier (A16 en France et M20 en Angleterre[9]) et routier ;
  • au réseau de chemin de fer « classique » (autre que celui à grande vitesse) pour les trains de fret et, côté britannique, pour les trains Eurostar avant l'ouverture de la LGV britannique ;
  • au réseau de chemin de fer à grande vitesse (LGV Nord côté français et High Speed 1 côté britannique) pour les trains à grande vitesse.

La LGV britannique est en voie normale (1 435 mm)[10], avec un gabarit large et moderne, européen[10], permettant au fret en gabarit GC (gabarit des nouvelles lignes grande vitesse en Europe) d'être transporté jusqu'au point kilométrique de Barking[11],[12]. La ligne est électrifiée en 25 kV AC (5,87 m).

  1. « Rétromachine : inauguration du tunnel sous la Manche »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), (consulté le ),.
  2. a b et c « Notre histoire », sur Getlink (consulté le ).
  3. « Visualisation cartographique de Peuplingues », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  4. « L'histoire : Tunnel sous la Manche », sur Vinci (consulté le ).
  5. a et b Mathilde Golla, « Le tunnel sous la Manche a 20 ans, son histoire en 15 dates clés », sur Le Figaro, .
  6. « Nouveaux enjeux, nouvelle identité : Groupe Eurotunnel devient Getlink » (communiqué de presse), sur Getlink, (consulté le ).
  7. « Eurotunnel », sur visitbritain.fr (version du sur Internet Archive).
  8. « Les voitures Nightstar », sur emdx.org (consulté le ).
  9. « Se rendre à notre terminal de Folkestone » (consulté le ).
  10. a et b (en) « HS1 Network Statement » [PDF], HS1 Limited,  : « 3.3.1.2 Track Gauge: The nominal track gauge is 1,435 mm. (...) 3.3.2.1 Loading Gauge: (…) UIC "GC" on HS1; and UIC "GB+" on Ashford connecting lines (…). The route between Fawkham Junction and Southfleet Junction (Waterloo connection) is at UK standard structure gauge (W6/W6A) (...). », p. 24, 26.
  11. (en) « Strategic Freight Network: The Longer-Term Vision », Department for Transport (version du sur Internet Archive), p. 15 : « 20.5 European freight link (UIC GB+ Gauge): A European loading gauge freight link has been secured as far as Barking through Channel Tunnel ».
  12. (en) vasundhara, « Eurostar Revamps High-Speed Service », (consulté le ).


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