Uruk

Uruk
Warka
Image illustrative de l’article Uruk
Façade du temple édifié à Uruk sous le règne du roi Kara-indash (fin du XVe siècle av. J.-C.), Berlin, Pergamon Museum.
Localisation
Pays Drapeau de l'Irak Irak
Province Al-Muthanna
Régions antiques Sumer et Babylonie
Coordonnées 31° 19′ 28″ nord, 45° 38′ 11″ est
Superficie 400 ha
Géolocalisation sur la carte : Irak
(Voir situation sur carte : Irak)
Uruk
Uruk
Histoire
Période d'Obeïd c. 5300-4000
Période d'Uruk et Période de Djemdet Nasr c. 4000-3100 et 3100-2900 av. J.-C.
Période des dynasties archaïques c. 2900-2340 av. J.-C.
Empire d'Akkad c. 2340-2150 av. J.-C.
Troisième dynastie d'Ur c. 2112-2004 av. J.-C.
Période d'Isin-Larsa c. 2004-1764 av. J.-C.
Première dynastie de Babylone c. 1764-1595 av. J.-C.
Dynastie kassite de Babylone c. 1595-1155 av. J.-C.
Empire assyrien 728-626 av. J.-C.
Empire néo-babylonien 626-539 av. J.-C.
Empire achéménide 539-331 av. J.-C.
Empire séleucide 311-c. 141 av. J.-C.
Empire parthe c. 141 av. J.-C.-224 apr. J.-C.

Uruk (ou Ourouk ; /uʁuk/) est une ville de l'ancienne Mésopotamie, dans le sud de l'Irak. Le site est aujourd'hui appelé Warkāʾ, terme dérivé de son nom antique, qui vient de l'akkadien, lui-même issu du nom sumérien ou pré-sumérien Unug, et qui a aussi donné l'hébreu Erekh dans la Bible[1]. Le site d'Uruk fut occupé à partir de la période d'Obeïd (v. 5000 av. J.-C.), et ce jusqu'au IIIe siècle de notre ère. Cette ville joua un rôle très important sur les plans religieux et politique pendant quatre millénaires.

Uruk est l'une des agglomérations majeures de la civilisation mésopotamienne. Elle passe pour être la plus ancienne agglomération à avoir atteint le stade urbain dans la seconde moitié du IVe millénaire av. J.-C., pendant la période à laquelle elle a donné son nom (période d'Uruk), et c'est vraisemblablement là que l'écriture a été mise au point au même moment. Elle est ensuite un important centre politique et surtout religieux, grâce au rayonnement de ses deux divinités tutélaires, le dieu du Ciel, Anu, et surtout la déesse Inanna/Ishtar, dont le grand temple, l'Eanna, est le pôle majeur de la cité. Dans la tradition mésopotamienne, Uruk doit également une partie de son prestige aux rois semi-légendaires qui sont supposés y avoir régné, dont le plus connu est Gilgamesh. Sans jouer un rôle politique notable durant les deux derniers millénaires avant notre ère, Uruk resta un centre religieux et culturel majeur. Le regain d'activité que la ville connaît durant la seconde moitié du Ier millénaire av. J.-C., en particulier à l'époque hellénistique, en fait un des derniers lieux où se conserve l'antique tradition mésopotamienne, avec sa littérature et ses textes religieux et astronomiques, rédigés en écriture cunéiforme.

Uruk est donc un site capital pour la reconstruction de la longue histoire de la Mésopotamie. De nombreuses campagnes de fouilles y furent menées, dégageant notamment les diverses périodes du complexe monumental de l'Eanna et ses nombreux changements, et d'autres édifices de différentes périodes. Les milliers de tablettes inscrites exhumées sur ce site sont également d'une grande importance, attestant l'histoire économique, sociale, religieuse et intellectuelle du site sur plusieurs millénaires.