Victor-Emmanuel II (en italien : Vittorio Emanuele II), né le à Turin et mort le à Rome, est duc de Savoie, roi de Sardaigne, prince de Piémont et comte de Nice de 1849 à 1861. Avec l'unification italienne, il est le premier roi d'Italie du à sa mort.
Comme roi de Sardaigne, il s'entoure de grands ministres comme Massimo d'Azeglio et Camillo Benso, comte de Cavour, qui modernisent le royaume. La réalisation de l'unification de l'Italie lui procure l'appellation de Padre della Patria (« Père de la Patrie ») ; il est aussi surnommé Re galantuomo (« Roi gentilhomme »).
Après la proclamation du royaume d'Italie, son nom de règne, « Victor-Emmanuel II », n'a pas été changé en faveur du titre « Victor-Emmanuel Ier d'Italie ». Le maintien du nom est remarqué par certains historiens, et certains d'entre eux observent que cette décision, à leur avis, soulignerait l'extension de la domination de la maison de Savoie sur le reste de l'Italie.
La période du règne de Victor-Emmanuel II qui va de 1859 à 1861 est aussi appelée « Victor-Emmanuel II Roi Élu », ce qui désigne bien la manière dont il a accédé au trône d'Italie. En effet, en 1860 le duché de Parme, le duché de Modène et le grand-duché de Toscane votent des plébiscites pour l'union au royaume. La même année, le royaume des Deux-Siciles est conquis grâce à l’expédition des Mille et la Romagne, les Marches et l'Ombrie sont enlevées aux États pontificaux par les Piémontais. Tous ces territoires sont annexés officiellement au royaume après des plébiscites. Il reste à réussir l'intégration de différents États séparés depuis des siècles. En ont lieu les élections du premier parlement unitaire. Avec la première convocation du Parlement italien le et la proclamation du 17 mars, Victor-Emmanuel II est le premier roi d'Italie de 1861 à 1878. En 1866, à la suite de la troisième guerre d'Indépendance, la Vénétie et Mantoue, soustraits à l'empire d'Autriche, sont annexés au royaume. En 1870, avec la prise de Rome, le Latium est annexé au royaume, soustrait définitivement aux États pontificaux. Rome devient officiellement la capitale de l'Italie (comme l'avaient été auparavant Turin et Florence). À sa mort en 1878, son fils lui succède sur le trône sous le nom de Humbert Ier.