Violence politique

Le en France, la troupe tire sur des manifestants défilant sans permission. Trois manifestants sont également jugés et la peine de mort est réclamée contre l'un d'entre eux par l'avocat général. En représailles, le , l'anarchiste Ravachol fait exploser une bombe artisanale dans l'immeuble du Président du procès.

La violence politique est un concept utilisé en sciences sociales et politiques qui fait référence à « des destructions [ou] des atteintes physiques dont le but, le choix des cibles ou des victimes, la mise en œuvre et/ou l'effet ont une signification politique [et] tendent à modifier le comportement des protagonistes dans une situation de négociation »[1],[2].

Le concept recouvre de nombreuses activités. Dans le contexte de conflits armés, son spectre comprend des actes ou des événements comme la tentative isolée d'assassinats, la guérilla locale ou à petite échelle, la rébellion armée ou la résistance, le terrorisme politique, l'état de terreur, la répression ou la guerre[3]. La violence politique s'exprime également en dehors de conflits armés, par exemple au travers du contrôle social exercé par l'État[4] ou une de ses réponses, la menace de violence envers soi-même[5].

L'usage du concept de « violence politique » a pour objectif de prendre de la distance par rapport au caractère légitime ou non de son expression pour au contraire se focaliser sur son caractère coercitif (l'usage de la force ou sa menace) et sur les moyens pour la réguler.

  1. Philippe Braud, La violence politique dans les démocraties européennes occidentales, Cultures & Conflits, n°9, p. 272.
  2. Cyril Tarquinio, La violence politique.
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  5. Philippe Braud, La violence politique dans les démocraties européennes occidentales, Cultures & Conflits, n°9, p. 328.