Wilhelm Canaris

Wilhelm Canaris
Wilhelm Canaris
Portrait de l'amiral Canaris, en 1940.

Naissance
Aplerbeck (Dortmund), Empire allemand
Décès (à 58 ans)
Flossenbürg, Troisième Reich
Origine Allemagne
Allégeance Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Drapeau de la république de Weimar République de Weimar
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Arme  Kriegsmarine
Grade Admiral
Années de service 1905 – 1944
Commandement U 16
UC 27
U 34
UB 128
SMS Schlesien
Base de Swinemünde
Abwehr
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions
Croix de fer
Croix allemande
Ordre de la Croix de la Liberté
Croix du mérite de guerre
Croix d'honneur
Badge des sousmariniers 1918
Ordre du Libérateur
Étoile de Gallipoli
Croix du Mérite militaire (Autriche)

Wilhelm Canaris, né le à Dortmund dans l'Empire allemand, mort le au camp de Flossenbürg dans le Troisième Reich, est un amiral allemand, responsable de l'Abwehr, le service de renseignement de l'armée allemande, de à . Il s'est clandestinement opposé aux menées nazies, et notamment à celles de Reinhard Heydrich[1], alors qu'il était en poste.

Jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, c'est un brillant officier de marine doublé d'un polyglotte (il parlait couramment cinq langues). Ayant produit de bons rapports politiques et militaires lors de différentes missions, il devient informateur pour le compte du ministère des Affaires étrangères allemand. En 1924, il fonde et devient responsable de l'« Organisation », précurseur de l'Abwehr. En tant que responsable de celle-ci, il voyage et noue plusieurs amitiés dans différents pays, lesquelles servent à créer la « cinquième colonne » allemande.

Pendant les premières années de la Seconde Guerre mondiale, en tant que chef de l'Abwehr, il mène différentes opérations de renseignements essentielles à la victoire de l'Allemagne nazie. Dans les pays occupés, ses services participent activement à la répression des mouvements clandestins de la Résistance, notamment en France. En revanche, tout en étant loyal à l'Allemagne, il rejette le nazisme et aurait réprouvé toutes les persécutions menées contre les différentes populations, sauvant notamment des Juifs en les envoyant en Espagne[2]. Il appuie différentes tentatives de tuer Adolf Hitler, qui toutes échouent. Soupçonné d'avoir pris part au complot du 20 juillet 1944, il est interné à Flossenburg avant d'être condamné à mort par un tribunal spécial et exécuté.

  1. Michael Muller, op. cit.
  2. Historien juif Danny Orbach, Valkyrie : Hahitnagdut Hagermanit Lehitler (Valkyrie : la résistance allemande à Hitler), Tel Aviv, 2009