Yankee Doodle

Premiers vers de la chanson gravés sur une plaque, dans un parc américain.

Yankee Doodle est une chanson anglaise qui date de la guerre de Sept Ans. D'abord chantée par les troupes britanniques pour railler les colons américains (doodle voulant dire « idiot » ou « bouffon »), elle est ensuite utilisée comme chant patriotique par les Américains. C'est actuellement l'hymne de l'État du Connecticut.

La chanson provient d'un air traditionnel que l'on suppose être britannique, irlandais, néerlandais ou allemand[1], auquel on ajoute des paroles en 1745. Elle est en circulation dans les colonies d'Amérique vers 1760. En 1767, Andrew Barton incorpore la chanson dans son opéra The Disappointment[1]. Bien qu'elle ait été populaire parmi les troupes anglaises, elle devient un chant de ralliement dans les rangs indépendantistes. Elle est jouée par une fanfare lors de la bataille de Yorktown[1]. En 1777, Yankee Doodle est la première chanson américaine éditée au Royaume-Uni. La première publication aux États-Unis de la musique avec ses paroles date de 1798[1]. L'air est utilisé lors de la campagne présidentielle de 1800.

La version enregistrée par la star du banjo Vess L. Ossman en 1894 pour la North American Phonograph Company obtient un grand succès[1].

Une version détournée de cette chanson fut utilisée pour le film La Glorieuse Parade (Yankee Doodle Dandy) en juin 1942 et l'air servit d'indicatif à la radio La Voix de l'Amérique, qui émit à partir d'Alger après le débarquement allié en Afrique du Nord du . On le retrouve également dans la chanson des Sex Pistols Friggin' in the Riggin'. En 1951, l'air fut arrangé par Rolf Marbot afin d'accompagner les paroles dérangées par Francis Blanche ("Le digne dindon")...

Il a été souligné que la Symphonie no 9 de Dvořák « Du Nouveau Monde » est liée à cette chanson[2].

  1. a b c d et e (en) Steve Sullivan, Encyclopedia of Great Popular Song Recordings, vol. 3-4, Rowman & Littlefield, , 832 p. (ISBN 978-1442254480, lire en ligne), p. 5
  2. (en) « Yankee Doodle », sur Oxford University Press (consulté le ).