Nom de naissance | Ivo Livi |
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Naissance |
Monsummano Terme (Italie) |
Nationalité |
Italienne Française (depuis 1929) |
Décès |
(à 70 ans) Senlis (France) |
Profession |
Acteur Chanteur |
Films notables | voir filmographie |
Ivo Livi, dit Yves Montand, né le à Monsummano Terme (Italie) et mort le à Senlis (Oise), est un chanteur et acteur français d'origine italienne[1].
Issu d'une famille ayant fui l'Italie fasciste, le jeune Ivo Livi grandit à Marseille et se passionne pour le cinéma, notamment pour les comédies musicales américaines, admirant Fred Astaire et ses numéros de claquettes. D'abord dans les cabarets marseillais, puis dans des salles et en tournée, grâce à son producteur Émile Audiffred, il se fait un nom dans la chanson et finit par monter à Paris après la guerre. Grâce au soutien d'Édith Piaf, il devient une vedette du music-hall français, avec des chansons comme Les Feuilles mortes, C'est si bon, Mais qu’est-ce que j’ai ?, Rien dans les mains, rien dans les poches ou encore La Bicyclette.
Son succès musical l'amène vers le cinéma. Il parvient à s'imposer en tant qu'acteur avec son premier grand rôle dans Le Salaire de la peur (1952), film multiplement récompensé, ainsi qu'au théâtre dans Les Sorcières de Salem en 1955. Son passage sur les scènes de Broadway le conduit à tourner Le Milliardaire (1960), film musical hollywoodien, où il joue aux côtés de Marilyn Monroe. La consécration critique arrive avec la trilogie politique de Costa-Gavras (Z, L'Aveu et État de siège), qui lui confère son statut d'acteur engagé. Il renoue avec le genre de la comédie musicale pour Trois Places pour le 26 de Jacques Demy en 1988.
Acteur à succès tout au long des années 1960, 1970, puis 1980, il tourne sous la direction de grands réalisateurs français tels que Claude Berri, Henri-Georges Clouzot, Jean-Pierre Melville, Henri Verneuil, Costa-Gavras, Claude Sautet ou encore Alain Corneau, alternant les drames, les films politiques, les polars et les comédies. Beaucoup de ses films sont devenus des classiques du cinéma français, comme Paris brûle-t-il ? (1966), Le Diable par la queue (1969), Le Cercle rouge (1970), La Folie des grandeurs (1971), César et Rosalie (1972), Vincent, François, Paul… et les autres (1974), Le Sauvage (1975), Police Python 357 (1976), I… comme Icare (1979) et le diptyque Jean de Florette / Manon des sources (1986).
Connu pour son engagement politique à gauche, Montand interprète de multiples chansons et films engagés, dont ceux de Costa-Gavras, dénonçant les extrémismes. Militant du Mouvement de la paix et des Droits de l'homme, il donne notamment un récital à l'Olympia en soutien aux Chiliens après le coup d'État de Pinochet. Dans les années 1980, son revirement idéologique sera total, il adhèrera au courant d'idées du libéralisme.
Avec Simone Signoret, qu'il épouse en 1951, il forme l'un des couples les plus célèbres du cinéma français.